Les solutions techniques sont nombreuses. PROVENCE GEO CONSEILS peut vous aider à choisir la solution la mieux adaptée à votre contexte particulier. Dans tous les cas de figure, seuls les dispositifs de traitement ayant reçu un agrément de la part du ministère en charge de l’écologie et du développement durable peuvent être installés et recevoir la validation du SPANC.

Voir sur le site du ministère les dispositifs de traitement agréés : vous y trouverez à la fois le texte de parution au journal officiel et le guide de pose communiqué par le fournisseur, qui donne tous les détails des équipements (tailles des cuves, mode de fonctionnement, dimensionnement en fonction des E.H., règles d’entretien, …): https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/agrement-des-dispositifs-de-traitement-r92.html 

Trois familles de solutions existent :

• les filtres compacts,
• les micro stations (à cultures fixées ou à cultures libres),
• les filtres plantés .

Les filtres compacts

Les filtres dits « compacts » sont des dispositifs « drainés », passifs, qui ne consomment pas d’électricité pour la phase de traitement des eaux usées. Leurs principaux avantages résident dans:

• l’absence de consommation électrique pour la phase de traitement,
• une fréquence de vidange des boues du décanteur primaire qui peut se faire tous les 2 à 10 ans, en fonction du modèle choisi,
• l’absence de bruit (= équipements silencieux, qui ne comportent pas d’électromécanique),
• un entretien simplifié et peu onéreux.

Leurs principaux inconvénients sont :

• un encombrement au sol supérieur à ceux des micro stations,
• une sortie des eaux traitées positionnée au point bas du filtre, vers 1 m de profondeur environ, qui nécessite, en terrain plat, de rajouter un poste de relevage pour remonter les eaux traitées vers la surface où se trouve la zone d’évacuation des eaux traitées,
• le changement du média filtrant, qui peut intervenir approximativement tous les 15 à 20 ans, couteux, et dont la valorisation-recyclage n’est pas toujours possible.

Les principaux constructeurs : PREMIER TECH, ELOY WATER, EPARCO, …

Les micro stations

Les micro stations, quelles soient « à cultures fixées » ou à « boues activées = cultures libres » sont souvent présentées comme « la » solution de traitement des eaux usées domestiques lorsqu’une fosse toutes eaux ne peut pas être installée. Qu’en est-il ?

Leurs principaux avantages résident dans:

• un encombrement au sol réduit par rapport à ceux des filtres compacts et filtres plantés,
• une sortie des eaux traitées « haute », qui permet dans la plupart des contextes de ne pas nécessiter l’installation d’un poste de relevage,
• certains modèles, qui ne comprennent pas de phase de décantation primaire mais un seul volume dédié à l’oxygénation des effluents, et à des phases de repos, …ne nécessitent pas de ventilation secondaire pour l’évacuation en hauteur des gaz de fermentation, qui présentent un fort pouvoir de nuisances olfactives.

Les principaux inconvénients sont :

• les consommations électriques nécessaires au fonctionnement du surpresseur qui insuffle de l’air dans la ou les cuves de traitement,
• les nuisances sonores liées au fonctionnement du surpresseur,
• le « revers de la médaille » du faible encombrement au sol réside dans des cuves de « petits » volumes, qui nécessitent de fréquentes vidanges des boues décantées, pour éviter tout débordement et tout départ de boues qui pourraient aller colmater la zone d’évacuation,
• le changement de pièces électromécaniques, dont les durées de vie sont parfois très faibles, et dont le renouvellement peut prendre du temps (indisponibilité des pièces, compatibilité, …),
• la nécessité de souscrire un contrat d’entretien, pour maintenir la garantie de qualité des eaux traitées,
• et donc des coûts de fonctionnement élevés et bien supérieurs à ceux de dispositifs passif tels que les filtres compacts.

Les filtres plantés

Les filtres plantés sont une solution « agréée » de traitement des eaux usées domestiques.

Ils nécessitent de « grandes » surfaces pour l’implantation des zones plantées, un entretien régulier des parties aériennes et des pieds des végétaux, nécessitent le changement « fréquent » des plants qui ne survivent pas aux fortes variations de températures, …

Certains modèles entrainent l’écoulement des eaux usées brutes en surface, peuvent générer des stagnations d’eau et le développement de gîtes larvaires favorables aux moustiques, et des problèmes sanitaires (contacts possibles entre les eaux usées brutes (matières fécales, urines, …) et les enfants qui joueraient à proximité, …).

Cette solution technique, à priori séduisante, ne paraît toutefois pas adaptée aux maisons individuelles. Elle ne sera donc pas développée sur ce site internet.